Tous les soignants sont référencés au Répertoire Partagé des Professionnels intervenant dans le système de Santé (fichier RPPS). Ainsi il est possible de vérifier si la personne que vous souhaitez consulter fait usage de son titre de façon légale sur le site du ministère de la Santé et de la prévention : https://annuaire.sante.fr/web/site-pro
Psychologue : Il a étudié pendant 5 années la psychologie
La psychologie est alimentée par de nombreux courants. Psychologue n'a pas toujours été un métier car les questionnements sur le fonctionnement de l'esprit ou le comportement proviennent de divers domaines comme la philosophie, la recherche expérimentale, la médecine, la sociologie, l’anthropologie, la pédagogie... Cela explique, pour une part, pourquoi nous ne pouvons cloisonner les psychologues dans une seule approche.
Leur professionnalisation débute lors de la création de la première licence de psychologie par le psychanalyste Daniel Lagache. L'objectif était d'associer les multiples versants de la psychologie et de faire reconnaître le psychologue clinicien comme un professionnel du soin. Son statut légal est obtenu en 1985 (article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985). Enfin les psychologues se réfèrent à un code de déontologie depuis 1996. La profession s'est peu à peu structurée. Pour autant la fonction du psychologue reste difficile à saisir pour la plupart. On consulte un psychologue pas seulement pour des difficultés sévères mais aussi pour se dégager de la répétition, surmonter un événement douloureux, vaincre sa timidité, être moins embrumés, retrouver la joie de vivre etc.
Aujourd’hui malgré un tronc commun de formation initiale la psychologie demeure plurielle allant des neurosciences à la psychanalyse. Il y a des dizaines d'années, la plupart des psychologues étaient orientés par la psychanalyse. Aujourd’hui, d'un psychologue à l'autre les méthodes diffèrent. Par conséquent, il est encore plus difficile de s'y retrouver. Néanmoins sachez que les recherches sur l'efficacité des psychothérapies et du psychothérapeute s'accordent à dire que c'est la relation qui soigne. « L'application pertinente et efficace d'interventions spécifiques est intimement liée à la capacité du psychothérapeute d'établir une alliance thérapeutique et de réguler les impasses relationnelles". (Lecomte, 2004). La technique doit être au service de la relation, utile à la rencontre entre le psychothérapeute et le patient.
Par ailleurs, le psychologue n'est ni un philosophe ni un maître encore moins un saint ou un télépathe. Il n'a pas à vous juger, vous dire comment vivre votre vie, ce qui est bien ou mal. Il ne peut lire dans vos pensées ou prédire l'avenir. C'est un être humain comme les autres, dépourvu de pouvoir magique, ayant un titre dont il doit faire usage avec la plus grande précaution. C'est pourquoi, tout psychologue doit continuellement se former, expérimenter ses méthodes et avoir un superviseur.
L'obtention du titre de psychologue est réglementée. Ont le droit, en application de la loi initiale du 25 juillet 1985, de se dire psychologue les titulaires : à la fois d'une licence, d'un master 1 (anciennement maîtrise) et d'un Master 2 Professionnel (anciennement DESS) ou d'un master 2 Recherches (anciennement DEA) de psychologie additionné à 500 heures de stage de professionnalisation. Depuis le 3 juin 2024 les psychologues sont référencés au fichier RPPS (anciennement ADELI).
Psychiatre : diplômé de médecine avec une spécialisation en psychiatrie
Médecin spécialisé dans le fonctionnement psychique humain, le ou la psychiatre prend en charge les maladies mentales qui nécessitent un traitement médicamenteux. Là aussi leurs approchent diffèrent allant de la neurobiologie à la pharmacologie ou des thérapies cognitivo-comportementales à la psychanalyse. Certains vont s'inscrire dans une démarche d'accompagnement psychothérapeutique du patient, d'autres vont essentiellement assurer le suivi du traitement médicamenteux en raison notamment de la forte demande et de la pénurie de praticiens. Les psychiatres ont un diplôme d'état de docteur en médecine, spécialité psychiatrie.
Psychanalyste : Il peut être psychologue, psychiatre... ou sans diplôme.
Il n'y a pas d'école pour devenir psychanalyste. La psychanalyse est un courant de pensée et une façon de pratiquer. Le psychanalyste a lui-même fait une analyse personnelle au préalable. La psychanalyse s'éprouve, se transmet sur le divan. Les psychanalystes défendent l'idée qu'il n'y a pas de solution facile et rapide à un problème, que celui-ci se résout par l'exploration de l'inconscient et des conflits ayant pris racine dans l'enfance.
Psychothérapeute : titre réservé aux médecins et psychologues
Le décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 fixe le cadre relatif à l'usage du titre de psychothérapeute : "L'inscription sur le registre national des psychothérapeutes mentionné à l'article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée est subordonnée à la validation d'une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d'un stage pratique d'une durée minimale correspondant à cinq mois effectué dans les conditions prévues à l'article 4. L'accès à cette formation est réservé aux titulaires d'un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse".
Cette loi a eu pour objectif de protéger les patients des dérives sectaires et des faux thérapeutes usurpant ce titre. Antérieurement n'importe qui pouvait se dire psychothérapeute et exercer en libéral. Or pour contourner cette loi l'appellation de psychopraticien est apparue.
Psychopraticien ou psycho-quelque chose : ne dispose pas de la formation requise par la loi
Comme il ne s'agit pas d'un titre officiel tout le monde peut se prétendre psychopraticien. Ils exercent sous des appellations différentes, s'autoproclament pour la plupart psychopraticiens mais aussi psycho-conseillers, psycho-analystes, psycho-somaticiens, conseillers en santé mentale, thérapeutes... La liste est longue.
Le problème est que ces praticiens ne disposent pas de la formation minimum requise par la loi. Ils prétendent ne pas faire de diagnostic ni d'accompagnement des pathologies lourdes. Cependant, Ils n'ont aucune boussole pour établir si la personne reçue souffre simplement de troubles légers.
Le risque étant, d'une part, la marchandisation de formations creuses et de pratiques abusives qui s'inspirent de la psychologie et, d'autre part, la perte de confiance sans distinction aucune en les professionnels du soin.
Les divers praticiens du "bien-être physique, mental et social" ou les techniciens de méthodes à visée thérapeutique non validées
Depuis quelques années se développe un marché alternatif de la guérison et du bien-être qui pose de sérieux problèmes éthiques. Ces pratiques se sont multipliées dans un contexte anxiogène en lien avec la gestion sanitaire du COVID 19. Certains se sont re-convertis suite à une formation flash. D'autres ont remis leur santé mentale et physique entre les mains de personnes peu scrupuleuses n'ayant aucune formation consistante ni reconnue.
Selon la MIVILUDES :
il existe plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique,
on dénombre 1 800 structures d’enseignement ou de formation « à risques » dans le domaine de la santé,
4 000 « psychothérapeutes » autoproclamés n’ont suivi aucune formation et ne sont inscrits sur aucun registre.
on évalue à près de 200 le nombre de "bio-décodeurs", à plus de 800 le nombre de kinésiologues, à environ 3 000 le nombre de médecins qui seraient en lien avec la mouvance sectaire.
Les promesses et les recettes de guérison, de bien-être et de développement personnel peuvent être au cœur de pratiques dangereuses pour la santé. Pour plus d'informations sur le charlatanisme et les pratiques à risque de dérives sectaires : https://www.miviludes.interieur.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/o%C3%B9-la-d%C3%A9celer/sant%C3%A9
Références :
Conrad Lecomte et al. (2004) Qui sont les psychothérapeutes efficaces ? Implications pour la formation en psychologie. Revue québécoise de psychologie. 25(3), 73-102.
Qui sont (vraiment) les psychologues ? 2013. revue le cercle psy. Hors série n°2
Décret sur l'usage du titre de psychothérapeute : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000022244482
Site de la MIVILUDES : https://www.miviludes.interieur.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/o%C3%B9-la-d%C3%A9celer/sant%C3%A9
Pour vérifier le référencement du professionnel que vous souhaitez consulter, voici l'annuaire du site du ministère de la Santé et de la prévention : https://annuaire.sante.fr/web/site-pro


Psys... Qui fait quoi ?

Virginie Rey
psychologue clinicienne
12 rue de l'Abbé Bessou 12000 Rodez
Tél : 07 56 91 38 30
Identifiant RPPS : 10008737354